Simone de BEAUVOIR

I/ Œuvres de Simone de Beauvoir

Simone de Beauvoir est une auteure dont les écrits, notamment philosophiques et féministes, ont marqué la littérature du XX^e siècle.

Après ses études de philosophie et de lettres, et sa réussite au concours d'agrégation de philosophie en 1929, Simone de Beauvoir devient professeur de cette matière au lycée.

Son premier roman, Anna ou Quand prime le spirituel, bien qu'écrit entre 1935 et 1937 ne paraît qu'en 1979, ayant été refusé par les Éditions Gallimard. Simone de Beauvoir y décrit le parcours de cinq femmes vivant dans un milieu bourgeois et enserré dans un carcan religieux. Elle y parle notamment de la vie et du décès d'Élisabeth Lacoin, surnommée Zaza, sa meilleure amie.

Son second roman - le premier publié, en 1943 - L'Invité relate sa relation amoureuse entre elle, son élève Olga Kosakiewicz et son propre compagnon, l'écrivain et philosophe Jean-Paul Sartre, le tout sous des noms d'emprunt. Ses relations avec des élèves mineures comme Bianca Bienenfeld et Nathalie Sorokine aboutissent à sa révocation définitive de l'Éducation nationale, avant sa réintégration à la Libération.

Elle publie en 1944 l'essai Pyrrhus et Cinéas qui traite de l'absurde de l'existence humaine.

En 1945, elle fonde avec Jean-Paul Sartre la revue politique Les Temps modernes prônant la philosophie existentialiste et les principes communistes. Elle publie en 1947 un essai intitulé Pour une morale de l'ambiguïté, réfléchissant sur le concept de morale existentialiste.

Les années suivantes, elle voyage beaucoup, notamment aux États-Unis où elle rencontre l'écrivain américain Nelson Algren. Ils entament une relation amoureuse. L'Amérique au jour le jour, publié en 1948, est le récit de ce voyage, accompagné de réflexions sur certains problèmes sociétaux des États-unis comme la condition des femmes et des Noirs américains.

Simone de Beauvoir est également une figure majeure du féminisme, notamment avec la parution de son essai Le Deuxième sexe en 1949, symbole de la deuxième vague du féminisme en France. Elle associe l'existentialisme au féminisme en déclarant que l'"on ne naît pas femme, on le devient". Dans les années 1970, elle rédige et signe le Manifeste des 343 publié le 5 avril 1971. Elle fonde avec l'avocate Gisèle Halimi l'association Choisir en juillet de la même année, qui soutient activement l'adoption de la loi sur l'interruption volontaire de grossesse.

En 1954, son roman Les Mandarins présente une réflexion sur la société française au sortir de la Seconde Guerre mondiale et à l'entrée de la Guerre froide et de la Guerre d'Algérie. Cet ouvrage remporte le Prix Goncourt. La Guerre d'Algérie fait partie, avec le féminisme, des combats sociétaux que Simone de Beauvoir entend mener, une nouvelle fois aux côtés de Gisèle Halimi. Elle défend notamment l'activiste algérienne Djamila Boupacha.

À partir de 1958, Simone de Beauvoir publie la première partie de ses récits autobiographiques, Mémoires d'une jeune fille rangée. Celle-ci est suivie par La Force de l'âge en 1960, La Force des choses en 1963, Une mort très douce en 1964 et Tout compte fait en 1972. Mémoires d'une jeune fille rangée décrit son enfance jusqu'à la réussite de son agrégation de philosophie. La Force de l'âge reprend à cette période jusqu'à la Libération de paris en août 1944. La Force des choses se poursuit jusqu'à la fin des années 1960. Tout compte fait consiste en un témoignage de son époque et de la société française lors de la publication de livre. Enfin, Une mort très douce choisit de raconter les derniers mois de sa mère Françoise de Beauvoir, atteinte d'un cancer de l'intestin grêle.

Elle publie de nouveau un récit biographique, concernant les dernières années de vie de son compagnon Jean-Paul Sartre, avec La Cérémonie des adieux en 1981.

II/ Biographie de Simone de Beauvoir

III/ Estimation des œuvres de Simone de Beauvoir