

Émile DESCHAMPS (1791-1871). Manuscrit autographe signé, Le Château de Vincennes, [1835] ; 14 pages et demie petit in-fol. Récit recueilli dans les Œuvres complètes (t. III, avec variantes).
Le manuscrit présente des ratures et corrections, et porte en tête la date du 18 septembre. L’action a lieu le 14 juillet 1835. Le narrateur, qui aime se promener, après avoir cité Victor Hugo, réfléchit aux étapes d’une liberté épanouie en France : 1789, 1815, 1830...
« Tout cela s’est fait en l’honneur de la liberté, car chaque siècle a son mot de ralliement ; le mot de notre siècle est liberté ! »... Il est abordé par un colonel prussien désireux de visiter le château de Vincennes, après en avoir été repoussé jadis par le général Daumesnil lors de son héroïque défense.
Les deux hommes visitent la forteresse et ne se séparent qu’au moment où les feux s’éteignent et la lune se lève : « Le colonel prussien, à cette occasion me récita quatre magnifiques vers de Goethe ; je lui répliquai par quatre vers de Lamartine ; et nous nous séparâmes quites et bons amis. »